Yémen : MSF intensifie sa réponse opérationnelle face à une augmentation du nombre de cas de choléra

Médecins Sans Frontières/Ärzte ohne Grenzen (MSF) renforce sa réponse pour faire face à une augmentation des nouveaux cas de choléra dans les gouvernorats d'Amran, Hajjah, Ibb et Taiz au Yémen. Les programmes d’approvisionnement en eau et l'assainissement, doivent être intensifiés afin d'éviter la propagation du choléra à travers le pays.

Depuis le 1er janvier 2019, MSF a admis 7938 cas présumés de choléra dans ses centres de santé des gouvernorats d'Amran, Hajjah, Ibb et Taiz - 50% viennent du gouvernorat d'Ibb. Au cours de cette période, le nombre de patients traités par MSF est passé de 140 à 2000 par semaine. Les résultats des tests de diagnostic rapide réalisés dans les projets MSF montrent que, sur la même période, le pourcentage de cas positifs pour le choléra est passé de 58% à 70%.

« Les équipes de MSF ont ouvert un centre de traitement du choléra de 50 lits à Khamer, elles ont augmenté la capacité d’accueil d’une unité de traitement du choléra de Taiz et ont renforcé les centres d’Ibb et Kilo. Le taux d'attaque est particulièrement élevé à Huth, dans le gouvernorat d'Amran, où MSF soutient un centre de santé », a déclaré Hassan Boucenine, chef de mission MSF au Yémen. « Renforcer les activités dans les domaines de l'eau et de l'assainissement est également une priorité, car elles sont essentielles dans la lutte contre le choléra. »

À Sanaa, les équipes de MSF sont en train de rénover une aile de l'hôpital Al Kuwait pour le transformer en CTC opérationnel. 30 000 litres de chlorure de sodium, utilisé pour réhydrater les patients, ont été pré-positionnés à Sanaa. MSF a par ailleurs envoyé des fournitures médicales à plusieurs centres de santé du gouvernorat d’Al Bayda, au nord-est d’Aden.

« Le choléra est considéré comme endémique au Yémen, mais l’augmentation du nombre de cas est préoccupante, car la saison des pluies - qui pourrait aggraver la situation générale - n’a pas encore commencé », a ajouté Hassan Boucenine.

Entre 2016 et 2017, deux vagues de choléra ont frappé le Yémen. Bien que l'épidémie ait par la suite été maîtrisée, les autorités sanitaires et les organisations médicales ont continué à recevoir et traiter régulièrement des cas de choléra dans presque tous les gouvernorats du pays.

Après quatre années de guerre, les structures de santé au Yémen sont soumises à une pression énorme et de nombreux Yéménites ne peuvent pas accéder à des soins médicaux, limités aux rares hôpitaux et centres de santé encore fonctionnels. Outre le choléra, les maladies infectieuses qui pourraient être évitées grâce à la vaccination, telles que la rougeole et la diphtérie, constituent un risque pour la santé de la population et une cause de mortalité au Yémen.

Lukas Nef

Communications Officer, Médecins Sans Frontières/Ärzte ohne Grenzen (MSF)

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